Nous nous sommes envolés le 11 janvier 2024, jour de mes 50 ans, depuis Orly vers Fort-de-France. Nous avons quitté le froid et la grisaille métropolitaine pour la chaleur et le soleil Martiniquais.
Nous sommes arrivés au Diamant, où se trouve notre studio, en fin de journée. Il faisait 26°C.
Voilà, j’ai 50 ans aujourd’hui, et me voilà au soleil, avec mon amoureux, pour fêter cet anniversaire particulier ! Nous avons 8 jours devant nous pour explorer La Martinique !
Située dans l’archipel petites Antilles, la Martinique est bordée par l’océan Atlantique sur son côté est et par la mer des Caraïbes sur son côté ouest.
Longue de 60 km et large de 30 km, sa superficie atteint 1128 km² et en fait ainsi la 3ème plus grande île des petites Antilles, derrière Trinidad et la Guadeloupe. Son point culminant est la Montagne Pelée (volcan tristement célèbre), haute de 1395m. La Martinique compte un peu plus de 360 000 habitants. Fort-de-France est son chef-lieu. On y parle le français et le créole martiniquais. *
Le décalage horaire est de -5 ou -6 heures ; selon qu’en métropole on est en heure d’hiver ou d’été).
*source : Wikipedia
11 janvier - Première soirée - Mes 50 ans
Le Diamant
Pour cette première soirée au Diamant et malgré la fatigue du voyage (et du décalage horaire de -5 heures), nous allons boire un verre et manger un peu dans un restaurant conseillé par notre logeuse, à 10mn à pied de notre logement : La Voile Blanche. Terrasse en bord de plage avec vue sur le rocher du diamant, très beau cadre et très bel accueil, nous y sommes retournés plusieurs fois. Les cocktails proposés et les plats à la carte sont excellents. Pour cette première soirée, nous avons opté pour l’assiette du chef et ses spécialités locales : accras, féroce de giraumon (purée de courge, farine de manioc et piment), rillettes de poisson, boudins créoles et sauce chien. Nous n'avons bien sûr pas oublié les cocktails à base de rhum ! (et aussi l'eau en bouteille "Chanflor" provenant de la source du Mont-Béni, située dans le massif montagneux dont fait partie la Montagne Pelée)
12 janvier - Les environs du Diamant
Le Diamant et le Morne Larcher
Levés de très bonne heure, avec le soleil, nous découvrons le petit marché couvert du Diamant. Situé à côté de la plage, nous profitons de plusieurs étals de fruits et légumes locaux, proposant également un grand choix d’épices et de boissons maison au rhum (rhums arrangés, punchs…), de l’artisanat local et aussi des vêtements et autres « souvenirs » semblant traditionnels mais provenant de contrées lointaines. Ce joli petit marché nous fournira l'essentiel de notre nourriture durant notre séjour !
Sur la place devant le marché, des particuliers proposent aussi des noix de coco, du jus de coco…, et pendant que les accras de morue dorent dans la friture, du poulet grille dans des grands barbecues fermés fabriqués avec des gros bidons de métal : C'est le poulet "boucané" : du poulet fumé typique de Martinique. Plusieurs food-trucks vendent ces spécialités aux locaux et aux touristes gourmands.
La très belle plage du Diamant nous offre une vue magnifique sur le rocher du Diamant et sur le Morne Larcher. Ce petit volcan, dominant la baie du Diamant du haut de ses 478m, est surnommé « la femme couchée » : en regardant bien, on voit une femme aux longs cheveux, allongées, les jambes repliées.
Négligeant la fatigue de nos organismes (voyage, décalage horaire, changement brutal de climat…) nous avons décidé de commencer notre séjour par l'ascension du Morne Larcher. Le départ de la randonnée à se situe à quelques km du Diamant. L’ascension est courte mais très raide (400m de dénivelé sur 1km) et sur des rochers la plupart du temps. On est tout le temps en forêt et donc à l’abri du soleil mais l’air est chaud et chargé d’humidité. Elle s’est avérée très difficile pour moi.
Heureusement, la vue fabuleuse sur la baie du Diamant et sur son célèbre rocher est une récompense qui fait oublier les douleurs de l’ascension !
Anse Dufour et Anse Noire
Nous avons terminé la journée par une baignade bien méritée à Anse Dufour : cette jolie petite plage au sable blond est assez fréquentée, surtout le week-end. On a malgré tout réussi à poser nos serviettes sur un bout de sable inoccupé près d’un bateau et de filets et casiers de pêche mis à sécher sur le sable.
Nous nous sommes baignés dans cette eau turquoise et chaude. Quel plaisir !! Nous avons nagé parmi les poissons tropicaux, pas très nombreux mais tellement jolis ! Et nous avons vu nos premières tortues !! C’était très émouvant de les observer se mouvoir à la recherche de nourriture sur le fond puis remonter à la surface pour respirer de temps en temps.
(Cependant, nous ne savons pas s’il s’agissait de tortues vertes ou de tortues imbriquées car elles sont toutes les deux présentes dans ces eaux chaudes et nous ne savions pas comment les distinguer.)
Un peu au-dessus de la plage, un bar-restaurant et quelques food-trucks proposent des spécialités martiniquaises et des boissons avec ou sans alcool. Il pourrait être sympa d’y rester pour la soirée !
En repartant de la plage, nous avons poussé un peu plus loin à pied pour descendre à Anse Noire, tout à côté. Nous découvrons une petite plage au sable très noir. Le contraste est saisissant avec le sable blond d’Anse Dufour. Un petit ponton nous permet de prendre du recul et de voir la plage de plus loin. C’est vraiment très joli. De plus, la lumière de fin de journée (le soleil était juste couché) donnait à cet endroit encore plus de charme.,
Nous avons eu le plaisir d’observer des crabes de sable en pleine construction de leur terrier : ils retiennent le sable dans l'une de leurs pinces et le rejettent à l'extérieur. Avant de retourner à leur besogne, ils s'essuient les yeux et ressortent quelques instants plus tard avec une nouvelle cargaison de sable. Etonnant !
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Question pratique : il y a un petit parking entre les 2 anses, assez peu fréquenté en fin de journée ce vendredi. Des places sont aussi matérialisées le long de la route en descendant vers Anse Dufour. En revanche, le site semble très fréquenté le week-end. Il faut donc arriver tôt pour avoir de la place.
13 janvier - Découverte du Nord-Ouest de l'île
Le Prêcheur : Anse Couleuvre, Anse Lévrier, Anse à Voile
Connaissant les difficultés de trafic routier autour de Fort-de-France en semaine, nous avons décidé de profiter du week-end pour passer 2 journées au nord de l’île. Depuis le Diamant, nous devons forcément passer par la capitale.
Nous partons dès le lever du soleil, vers 6h30 pour rejoindre la commune du Prêcheur. Nous continuons jusqu’à la toute fin de la route, tout près d’Anse Couleuvre. Nous arrivons vers 8h mais le site est déjà très fréquenté et de nombreuses voitures sont garées le long de la petite route.
Le site est le lieu de départ d’une randonnée très prisée jusqu’à Grand-Rivière, petit village situé tout au nord de l’île, un peu plus à l’est et qui, depuis le côté ouest, n’est accessible que par ce sentier à travers la forêt ou par bateau.
Nous avons prévu ce matin une randonnée un peu moins ambitieuse, mais qui comprend une partie de ce sentier (la plus jolie à en croire notre guide !). C’est assez facile et très agréable, malgré la chaleur et la moiteur de la forêt tropicale.
Nous commençons par Anse Couleuvre, située à quelques centaines de mètres du parking, et qui attire l’essentiel des visiteurs. C’est une jolie plage de sable noir, toujours sauvage malgré la fréquentation, et encore dans l’ombre du matin à l’heure où nous y sommes arrivés. Nous nous enfonçons ensuite dans la forêt, poursuivant notre randonnée parmi les nombreuses essences tropicales endémiques. Nous trouvons quelques cacaoyers et leurs cabosses accrochées aux troncs, témoins de la présence de l’habitation Couleuvre qui, jusqu’à la fin du XIXe siècle, produisait du cacao, en parallèle de son activité sucrière. Nous en parcourons les vestiges.
Nous trouvons sur notre chemin plusieurs très beaux points de vue sur Anse Couleuvre.
Nous descendons vers Anse Lévrier (descente très raide…nous choisirons un autre chemin au retour !) puis Anse à Voile. Ces 2 petites plages sont restées vraiment sauvages. Nous sommes quasiment seuls pour profiter de leur beauté. Les vagues sont fortes et nous savons qu’il est déconseillé de s’y baigner mais quel plaisir de s’assoir un moment pour regarder le beau spectacle des vagues s’écrasant sur le sable (noir là aussi) et dans les rochers sur les côtés de la plage. Du côté sud d’Anse Lévrier, la mer a même creusé dans la roche et la mer s’y engouffre avec force fracas.
Nous trouvons quelques algues orangées sur le sable. Il s’agit cependant des redoutées sargasses, qui peuvent, lorsqu’elles sont en trop grande quantité, défigurer les plages antillaises. C’est dommage car lorsqu’elles sont peu nombreuses, ça fait un très joli contraste sur le sable noir !
Au retour, nous retrouvons le sentier qui mène à Grand-Rivière et nous revenons sur nos pas.
Pour les courageux qui souhaitent rejoindre à pied ce petit village de pêcheurs, sachez qu’il vous faudra environ 6h (18km). Pensez à réserver la yole d’un pêcheur pour revenir à votre point de départ ! Une petite balade sur la mer qui doit être très agréable.
Nous avons repris la route vers le sud. Nous avons fait une halte pour déjeuner de spécialités locales dans la petite commune du Prêcheur, au restaurant « le Mélodie », en bord de mer. De l’autre côté, la vue sur la montagne Pelée est très belle. Le sommet est dégagé, ce qui est plutôt rare !
Saint-Pierre
Nous nous sommes arrêtés ensuite à Saint-Pierre, ancienne plus grosse ville économique de la Martinique et détruite en 1902 par l'éruption de la montagne Pelée. C'est à ce jour l'éruption volcanique la plus meurtrière du XXe siècle au monde puisqu'elle a fait 28000 victimes ! Nous avons visité le mémorial où nous avons pu voir des objets et aliments trouvés après l'éruption. La pièce la plus étonnante est la grosse cloche de l'église, fondue en partie ! C'est dire la chaleur dégagée par la nuée ardente qui a déferlé sur la ville ! Sont exposés aussi des objets (vaisselle, objets de toilette...) qui se sont collés ensemble, et des aliments carbonisés (pâtes, chocolat, pain...).
Nous avons déambulé dans la ville et vu des ruines de bâtiments brûlés lors de l'éruption et qui sont restés en l'état, comme témoins de cette tragédie. Nous avons vu aussi le théâtre et, juste derrière, l'emplacement de l'ancien cachot de Cyparis (le seul humain (ou l'un des seuls)) à avoir survécu à l'éruption, grâce à l'épaisseur des murs de sa cellule. Il fut néanmoins gravement brûlé.
Et au loin, la montagne Pelée domine toujours la ville.
Retour par Morne-Rouge et la très sinueuse route de la Trace qui traverse la forêt du centre de l'île : d’Ajoupa-Bouillon à Fort-de-France, cette célèbre route (qui ne compte pas moins de 270 virages paraît-il) est bordée par une végétation impressionnante de fougères arborescentes, bambous, lianes…dans une atmosphère constamment humide. Il nous faut du temps pour rejoindre la capitale mais ça vaut le détour.
Pour finir cette belle journée, nous avons reposé nos gambettes par une petite balade bucolique sur la plage du Diamant après le coucher du soleil, et dégusté un cocktail à la Voile Blanche.
14 janvier - Nord et Nord-Est de l'île
La Montagne Pelée
Nous sommes repartis très tôt ce matin vers le nord de l'île pour randonner sur la Montagne Pelée : arrivés pourtant à 8h au départ de la rando, beaucoup de randonneurs étaient déjà sur le sentier ! Comme c’est souvent le cas dans les îles, les sommets les plus hauts sont dans les nuages. Ce jour-là n’était pas l’exception sur la Montagne Pelée, du moins lorsque nous sommes partis. Un épais brouillard nous a suivis durant une bonne partie de notre parcours. Mais cette humidité permanente associée à la chaleur favorise une flore étonnante et luxuriante : fougères arborescentes, lycopodes (ou sapin de montagne), orchidées…
Même si le brouillard nous empêchait de voir au loin, nous avons pu profiter de toutes ces belles nuances de verts parsemées de touches de couleurs. La chance nous a souri sur le chemin du retour : des trouées dans les nuages nous ont permis de profiter de la vue époustouflante sur les côtes est et ouest de l’île ! C’était une bonne idée de ne pas partir trop tôt finalement.
En ce qui concerne le sentier de randonnée, il est assez difficile et nécessite une bonne condition physique. Nous sommes partis du parking de l’Aileron, sur la commune de Morne Rouge. La route est parfaitement praticable pour aller jusqu’au parking. Nous avons fait le tour sans monter jusqu’au Chinois (le sommet le plus haut) à cause du brouillard et du vent très fort. Le sentier est très bien marqué (car très emprunté). Il est souvent très raide et dans les rochers sur la première partie (jusqu’au 3ème refuge). Nous avons eu aussi beaucoup de vent parfois. C’est après le 3ème refuge que le ciel s’est dégagé et nous avons eu plusieurs éclaircies bienvenues qui nous ont permis d’admirer le formidable panorama qui nous avait manqué sur la première partie.
C’est une randonnée vraiment magnifique. A ne pas manquer pour ceux qui aiment marcher ! Ça se mérite, certes mais quelle récompense que cette flore et ces panoramas fabuleux !
Nous avons pu déjeuner sur le parking de spécialités locales proposées par une martiniquaises : pâtés salés, jus de fruits frais, glaces et bananes frécinettes. Miam !
Grand-Rivière
Grand-Rivière est le dernier village au nord de l'île. La route qui y mène est un cul de sac. Elle descend très raide à la fin et on arrive à un joli petit port de pêcheurs. C'est de là que partent les yoles qui ramènent les randonneurs venant d'Anse Couleuvre, de l'autre côté (et où nous étions hier matin). On peut aussi faire des balades en mer avec les pêcheurs locaux. Les falaises qui entourent la ville, et l'isolent aussi, sont étonnantes. La végétation foisonnante qui les recouvre est magnifique. Nous avons beaucoup aimé ce port du bout du monde.
Sainte-Marie
Sur le chemin du retour vers le Diamant, nous avons fait une pause à Sainte-Marie, à l'est de l'île, pour découvrir la curiosité locale : le tombolo. Il s'agit d'un banc de sable qui se forme, seulement quelques semaines par an, entre l'ilet Sainte-Marie et la ville éponyme. Nous avons pu traverser à gué et sommes restés un moment à observer la marée monter et le recouvrir peu à peu.
Normalement, il est déconseillé de traverser quand le passage est recouvert par la mer. Mais honnêtement, nous n'avons, ce jour-là, ressenti aucun courant qui aurait pu nous mettre en danger. De plus, de nombreuses personnes faisaient encore le trajet alors que la mer leur arrivait jusqu'aux genoux. C'était une pause vraiment appréciable. De plus, la luminosité en cette fin de journée était parfaite pour de belles photos.
15 janvier - Habitation Clément et Le Marin
Habitation Clément
Aujourd’hui, pas de rando. Nous commençons notre journée près de la ville du François, par la visite de la célèbre Habitation Clément, son jardin et son centre d’art contemporain.
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Au milieu des bananeraies et des plantations de canne à sucre, très nombreuses à cet endroit de l'île, ce vaste domaine agricole de 160 hectares, classé aux monuments historiques depuis 1996, propose à ses visiteurs la découverte de nombreux trésors :
nous avons humé le parfum des rhums vieux ou issus de cuvées spéciales, mûrissant en fûts de chêne dans les 5 chais que compte la propriété (le rhum est distillé à quelques kilomètres du site mais revient vieillir dans ses chais, les fûts sont préparés à Cognac et assemblés sur place ensuite !),
nous avons exploré l’ancienne distillerie, visité la belle maison d’habitation créole du XVIIIe s (parfaitement restaurée et meublée comme à l’époque),
déambulé parmi les œuvres contemporaines exposées dans le centre d’art contemporain.
et terminé par la dégustation de différents millésimes du rhum Clément (10 ans d’âge, 15 ans…) et nous sommes, bien sûr, repartis avec quelques bouteilles !
La pointe du Marin
Après cette matinée riche en découvertes, nous avons opté pour un après-midi « plage ». Nous avons posé nos serviettes sur la plage de la pointe du Marin, près de Sainte-Anne. Très belle plage, cocotiers, mer calme et limpide, légère brise… idéal pour se reposer. Nous y sommes restés jusqu’au coucher du soleil.
16 janvier - Les Anses d'Arlet et le jardin de Balata
Les Anses d'Arlet
Ce matin, nous nous sommes arrêtés quelques heures aux Anses d'Arlet, petit village près du Diamant. C'est un joli village, authentique. La plage, de taille moyenne, est très belle. La photo prise depuis le ponton qui fait face à l'église (au très joli clocher en bois rouge) est emblématique de la Martinique.
Nous nous sommes baladés le long de la plage puis avons posé nos serviettes sur le sable blond, sorti masques et maillots et sommes allés explorer les fonds marins : d'abord au nord de la plage, près des rochers, puis plutôt près du ponton où des récifs (rochers apportés par l'homme) créent un magnifique aquarium naturel à quelques mètres de la plage. C'était un carnaval de poissons tropicaux !! Souvent très colorés, petits, moyens ou grands, seuls ou en bancs…. Et au fond de belles étoiles de mer, des coraux, des oursins, des anémones... Magnifique !!
Le jardin de Balata
Ensuite, nous nous sommes dirigés vers le Jardin de Balata, sur les hauteurs de Fort-de-France. Nous sommes arrivés vers 12h30 et avons déjeuné au restaurant la Luciole, juste à côté (nous avions réservé une table pendant le trajet et bien nous a pris car nous n'aurions pas pu y manger sinon). C'était bon et l'ambiance, le cadre et le personnel étaient très agréables. En revanche, nous avons beaucoup (trop) attendu !
Nous avons ensuite visité le très beau jardin de Balata. Jardin créé par un passionné, Jean-Philippe Thoze, qui a vécu sur le site, dans la maison de sa grand-mère, depuis son enfance (maison qu’on visite avant d’entrer dans le jardin). Il a sillonné le monde, a rapporté de ses voyages tout un tas de plantes et a ainsi acquis de solides connaissances en botanique. Il a façonné ce jardin pour qu'on s'y sente tout le temps bien.
C'est un endroit où il fait bon flâner parmi les palmiers, les broméliacées (ces plantes qui n'ont besoin que d'un support pour pousser), les bambous et des fleurs tropicales. On peut voir parfois des colibris ou autres oiseaux tropicaux.
Le jardin est situé sur un terrain très pentu et de loin en loin, une trouée dans la végétation nous permet d'admirer le panorama sur la baie de Fort-de-France.
17 janvier - Fort-de-France
Fort-de-France
Ce matin, le temps est pluvieux. Nous partons vers le bourg des Trois Ilets pour prendre le bateau pour Fort-de-France. Cet itinéraire est pratique pour éviter les bouchons, mais aussi pour découvrir la capitale depuis la baie des Flamands. Mais avec la météo, tout était bouché et nous n'avons pas pu en profiter.
Nous avons marché un peu dans la vieille ville, admiré la belle bibliothèque Schœlcher (du nom de Victor Schœlcher, journaliste et homme politique français, connu pour avoir œuvré en faveur de l’abolition de l’esclavage). Ce beau bâtiment (le plus beau de la ville) a d’abord été construit à Paris en 1887, par l’architecte Pierre-Henri Picq, puis démonté et remonté à Fort-de-France après l’exposition universelle de 1889. Sa verrière en fait un endroit très lumineux.
Nous avons déambulé sous le marché couvert où nous avons fait quelques emplettes, le long de la rue Garnier-Pagès, toute colorée et découvert la cathédrale Saint-Louis (conçue par le même architecte que la bibliothèque Schœlcher).
Nous avons déjeuné aux Trois-Ilets au Barak’a grill, un snack sur la place de l'église : ti-punch, poulet boucané délicieux dans une ambiance martiniquaise très sympa !
Plage de Grande Anse
Nous avons terminé la journée sur la plage de Grande Anse : c’est une belle et grande plage et nous avons nagé avec les tortues !! Nous en avons vu 3 : une très grosse (plus d'1m), 2 moyennes avec des poissons pilotes sur et sous leur carapace. C'était génial, surtout quand elles remontent pour respirer car on les voit alors de très près ! Il faisait beau et on a pu très bien les voir. Nous sommes restés longtemps à les observer.
Les tortues vertes sont classées sur la liste rouge des espèces en voie d'extinction. Elles sont particulièrement menacées en Martinique (pêche, plastiques, pollution lumineuse (qui désoriente les petites tortues qui viennent de naître) …). Des recommandations sont affichées devant toutes les plages où on peut les voir (ne pas les toucher, ne pas trop les approcher, ne pas les nourrir…. Et prévenir si on en voit une qui ne va pas bien).
Nous aimons beaucoup cette plage où nous sommes retournés à la fin de notre séjour : elle est grande et belle, la mer y est limpide avec peu de houle…. Il est facile et très agréable d'y pratiquer le snorkeling, sans s'éloigner trop du bord.
17 janvier - Fort-de-France
Presqu'île de la Caravelle
On change d’atmosphère et de panoramas ce matin : direction la réserve naturelle de la Caravelle, au bout de la presqu’île du même nom, sur la côte est, pour une très belle randonnée.
Le circuit de randonnée est très bien balisé et modérément difficile. Nous avons fait le parcours le plus long (appelé "grand sentier" ou "grand tour" - 11km), mais il existe plusieurs variantes plus courtes. Partir tôt le matin est une précaution appréciée car il peut faire très chaud lorsqu'on marche à découvert. Apporter beaucoup d'eau avec soi et une protection solaire est indispensable.
Les paysages, les panoramas, la végétation sont différents de ce qu'on a pu voir jusqu'à aujourd'hui. La presqu'île est en effet beaucoup moins arrosée que le reste de l'île. Peu de végétation et des falaises déchiquetées, ce qui lui confère un petit côté "Breton", sur la côte est, balayée par les vents. Des cocotiers de loin en loin, et surtout la température relativement élevée, nous rappellent que nous nous trouvons bien loin de la Bretagne.
Nous marchons parfois dans les sous-bois, parfois à découvert en bord de mer sur les falaises. Nous avons grimpé jusqu'au phare, point culminant de la presqu'île, pour profiter du superbe panorama.
Nous marchons ensuite en longeant la côte, jusqu'à la pointe Caracoli. La vue y est superbe sur la baie et la presqu'île. Le paysage, surtout minéral, y est encore un peu sauvage.
Nous descendons et, sur la dernière partie de notre parcours, en nous enfonçant dans les sous-bois, nous arrivons sur une très belle plage, au fond de la baie du Trésor. La mer y est limpide et calme, protégée par la barrière de corail un peu plus loin. C'est tellement beau et comme il fait aussi très chaud, nous ne résistons pas à l'envie d'une baignade ! Il y a du monde, cette plage est bien connue et facilement accessible depuis le parking, même s'il faut marcher un peu.
Nous arrivons au parking après environ 3h30 de marche (hors baignade). Nous dégustons des jus de fruits frais et locaux et pique-niquons un peu plus loin, sur la plage d'Anse l'Etang.
Nous flânons ensuite un peu sur la jolie plage de Tartane et admirons ses bateaux colorés.

19 janvier - Pointe du Vauclin et Sainte-Anne
Pointe du Vauclin
Randonnée très connue et incontournable selon beaucoup de guides ! Elle fait le tour de la pointe du Vauclin, pour 2h30 de marche assez facile. Nous traversons de nombreux paysages différents : forêt, sous-bois de bord de mangrove, pointe désertique battue par les vents, plages de galets (et épaisse couche de sargasses), mangrove avec petites plages de sable blanc et eau limpide… Nous l’avons cependant trouvée moins intéressante que la presqu’île de la Caravelle d’hier.
Sainte-Anne
Nous sommes allés ensuite à Sainte-Anne. Nous avons pris un peu de hauteur en suivant le chemin de croix jusqu'au calvaire (où les pèlerins viennent prier Notre-Dame-de-la-Salette chaque 19 septembre). Nous avons profité d’une très belle vue sur la baie.
Nous avons déjeuné de Combos (sandwiches locaux) à la chiquetaille de morue et au poulet fumé, accompagnés d’un apéro tout aussi local : "batterie créole" (sans alcool) : sirop de batterie (sucre non raffiné), sirop de canne, Schweppes. Excellent et rafraichissant à souhait !
Une petite déambulation sur le front de mer nous a donné un dernier aperçu de cette jolie petite ville et ses maisons colorées.
Le Diamant - dernière soirée
Pour notre dernière soirée en Martinique, nous sommes allés dîner au restaurant La Voile Blanche, que nous avions découvert à notre arrivée. Nous étions en bord de plage. Ti Punch, Daïquiri et accras pour l'apéro, Pavé de vivaneau grillé pour moi et tataki de thon pour JW, accompagné d'un gratin de bananes et de légumes poêlés. C'était une belle dernière soirée ! 🙂
20 janvier - Snorkeling aux Anses d'Arlet et retour en France
Jour de notre départ. Notre avion décolle à 18h25. Nous avons donc la matinée pour nous. Au programme : dernière baignade aux Anses d'Arlet. Il n'y a pas de soleil (ou alors de timides éclaircies), et nous avons même eu une belle averse (mais nous étions déjà dans l'eau, c'était étonnant !). Beaucoup de poissons encore cette fois. Même si c'est moins sympa que sous le soleil, c'était un beau spectacle ! Nous avons vu des sergents majors, des chirurgiens, des papillons pyjama, 2 poissons lions…
Ensuite, retour par la route touristique afin d'avoir une jolie vue sur le Diamant (mal éclairé malheureusement) et arrêt quelques minutes à Anse Caffard, au mémorial Cap 110 et ses 15 statues d'esclaves, en mémoires des nombreux esclaves morts dans l'échouage d'un navire clandestin de traite négrière en 1830, soit avant l'abolition de l'esclavage. Il s'agit du dernier naufrage de ce type de navire en Martinique, c'est pour ça qu'il a été décidé de faire un mémorial, en 1998, à l'occasion du 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage.
Puis retour au studio où on a terminé les valises, fait un peu de ménage et pris la route pour l'aéroport.
Nous quittons cette magnifique île de la Martinique des étoiles plein les yeux et des souvenirs à foison (et aussi énormément de photos) ! Cette parenthèse enchantée au soleil en plein milieu de l’hiver, pour fêter mon anniversaire a été merveilleuse et restera gravée dans ma mémoire !
Quelques infos pratiques
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Vol
Nous avons voyagé avec Air Caraïbes depuis Orly. Nous avons laissé notre voiture sur le parking P2 Valet à l'aéroport.
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Location de voiture
Nous avons loué une voiture avec Europcar. Ràs de ce côté là : tout s'est bien passé. Nous avons fait l'état des lieux nous-mêmes à la réception de la voiture (en prenant soin de prendre plein de photos et de vidéos au cas où). Au retour, l'état des lieux a été fait (très rapidement) par un employé d'Europcar. Nous lui avons signalé que nous avions rayé un enjoliveur mais il n'en a pas tenu compte.
Les routes principales sont belles en Martinique mais parfois étroites et pentues. Mieux vaut avoir une voiture assez puissante. Il y a beaucoup de radars et les limitations de vitesse varient beaucoup sur une même route ; il faut être doublement vigilant !
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Logement
Nous avons loué via Abritel un appartement sur les hauteurs du Diamant.
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Pratique
La carte bancaire est acceptée à peu près partout (paiement également possible avec le téléphone). Nous avons réservé les paiements en liquide pour les marchés et les collations en bord de route.
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Budget (pour 2)
Vol : 1779€
Parking Orly : 155€
Logement : 823€
Location de voiture : 645€
Activités et transports (bateau vers FdF) : 84€
Nourriture (dont restaurants) : 455€